Communiqués

Communiqué de la famille

Alors qu’il n’avait qu’un différend commercial anodin avec son pharmacien habituel, Mohamed Boukrourou est mort jeudi 12 novembre en fin d’après-midi à Valentigney dans un fourgon de police. Il a été menotté avec beaucoup de violence (alors qu’il n’avait commis aucune infraction ni aucun déli), traîné dans le fourgon de police puis roué de coups.

Que s’est-il passé durant de longues minutes dans ce véhicule entre Mohamed Boukrourou, père de famille et quatre fonctionnaires de police ?

Dans un premier temps, la Procureure de la République de Montbéliard annonçait que la cause de la mort restait à préciser. L’autopsie du défunt a été réalisée dans les heures qui ont suivi le drame. Il serait décédé des suites d’un stress extrême lié à une détresse respiratoire et d’un arrêt cardiaque. Toutefois d’après les premières constations réalisées par la famille lors de la toilette funéraire, le corps était recouvert de contusions, le visage était tuméfié, les lèvres fendues, la joue droite était arrachée. Une enquête sur les recherches des causes de la mort a été ouverte et a conduit à l’ouverture d’une seconde information judiciaire d’homicide involontaire contre X.

Qu’est-ce qui peut justifier un tel déchaînement de violence de la part de la Police à l’égard d’un paisible citoyen sans histoire ?

Nous savons que chacun d'entre nous aspire à vivre en paix et dans la sécurité, pour cela nous avons bien sûr besoin d'une police mais nous ne pouvons accepter que notre Police Nationale soit SALIE et GANGRENEE par certains de ses membres qui se comportent comme des MILICIENS guidés par les plus vils instincts. Nous ne pouvons accepter que nos enfants, nos frères, nos maris soient en sursis lorsqu’ils se font interpeller par certains fonctionnaires de police.

La France, pays des droits de l’Homme, se doit de respecter chacun de ses membres en lui assurant sécurité, liberté et justice. En mémoire de Mohamed Boukrourou, notre fils, frère, mari, et père, toute la lumière doit être faite sur les circonstances de ce drame. Les protagonistes doivent être poursuivis, sanctionnés et radiés de la police. La famille Boukrourou s’est portée partie civile et a saisi deux avocats : Maître Gonin, du barreau de Belfort et Maître Collard, du barreau de Marseille.

Depuis cette date, les partis politiques ont été interpellés : Les Verts ont apporté leur soutien en saisissant la Commission nationale de Déontologie de la Sécurité par le biais de la Sénatrice Alima Boumediene-Thiery, le Parti Socialiste a fait part de ses inquiétudes au Ministre Hortefeux et a déposé une question écrite au gouvernement par le biais du Député Jean-Jacques Urvoas.

Les Organisations de défense comme le MRAP, Amnesty International et La Ligue des Droits de l'Homme se sont portées partie civile auprès de la famille.

La famille souhaiterait que les instances gouvernementales voire présidentielles prennent acte de ce drame et que toutes les mesures soient prises pour que cela ne se reproduise plus. Certains fonctionnaires de police pensent jouir d'un soutien sans bornes.
La justice doit se montrer ferme envers ces policiers voyous, les sanctions devront être à la hauteur de leurs actes pour que cesse ce sentiment d'impunité.

Communiqué du MRAP

Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme

Communiqué d'Amnesty International

Communiqué de la Sénatrice Alima Boumédiene-Thierry sur la saisine de la CNDS

Communiqué du Parti Socialiste